Je ne saurai dire à quel moment précis sont nés ma passion pour l’art, le dessin et mon envie d’accompagner les autres sur leur chemin. Je crois que ça a toujours été là, quelque part en moi. 

Je commence mes études artistiques dès l’âge de 15 ans, dans un lycée qui me prépare à entrer dans de grandes écoles d’art parisiennes. En cours de route, je ressens un fort besoin de liberté, de rencontres, de voyages et une fois le bac en poche, je m’envole seule pour le Togo où je fais du soutien scolaire auprès d’enfants d’un petit village.

À mon retour, je me réoriente complètement et je deviens Éducatrice Specialisée. Je travaille principalement avec des « déracinés » : des personnes migrantes et des demandeurs d’asile. Puis j’accompagne pendant 5 ans des « mineurs isolés étrangers » : des enfants venant de pays comme l’Afghanistan, l’Inde, l’Erythrée, l’Éthiopie, le Nigeria, le Mali, fuyant parfois des conflits armées ou des réseaux de traite des êtres humains, et sans référents parentaux sur le territoire français. L’ONG pour laquelle je travaille alors est leur premier lieu d’accueil.

Mon parcours professionnel fait écho à l’histoire de mes parents qui ont tout deux subi le déracinement : ma mère, portugaise, a du quitter son pays dans la douleur alors qu’elle était âgée d’une dizaine d’années, et mon père, guadeloupéen, a suivi sa famille pour la métropole lorsqu’il était encore adolescent.

Mon héritage familial ainsi que mon choix d’orientation professionnelle me poussent à m’interroger de plus en plus sur la notion de « chez soi », mais aussi sur les questions relatives au déracinement, à l’identité, et sur les liens qui peuvent exister entre nous et nos lieux de vie (pays, maisons…), ainsi que les ruptures inhérentes.

Je m’intéresse au développement personnel, je recherche davantage l’harmonie dans ma vie, mes relations et mon travail.

En 2015, je ressens le besoin de prendre de la distance avec le métier d’Éducatrice Spécialisée, qui bien qu’enrichissant me pèse, et de créer de la beauté, créer du « beau-nheur ».
Je me forme alors en Design d’espace et décoration d’intérieur au sein de l’Ecole Boulle à Paris.

Passionnée par le développement personnel et persuadée que les lieux peuvent participer à notre bien-être et nous élever, je continue de me former au fil des ans à la géobiologie, au Feng shui Occidental et au Vastu Shastra (l’ancêtre du Feng Shui issu des védas), afin d’avoir une approche davantage holistique de la décoration, pour replacer l’humain au cœur de son intérieur.

et après ?

La fin de l’année 2020 marque un vrai tournant dans ma manière d’aborder mon entreprise : après avoir proposé des services en décoration ces dernières années, je décide de réinventer mon métier et de créer des accompagnements pour les femmes qui souhaitent mener un travail intérieur à travers la compréhension de l’espace qui les entoure.

Accompagner les entrepreneures de la décoration et du bien-être chez soi est aussi devenu une évidence pour moi, afin de les aider à mettre en place une activité qui leur ressemble et surtout à oser entreprendre différemment ! En janvier 2021, je crée la formation en décoration consciente et psychologie de l’habitat Slow Intérieur, afin de transmettre tous les outils qui me semblent essentiels pour évoluer dans le domaine de l’habitat conscient.

Hergé